Quelle plus belle évocation de l'amour fusionnel, que celle que l'on trouve à la page 256 de l'édition des Classiques Garnier ( Imprimerie Tardy Quercy, Bourges, 1980) des Confessions de Rousseau : "Nous commençâmes , sans y songer, à ne plus nous séparer l'un de l'autre, à mettre en quelque sorte notre existence en commun, et sentant que réciproquement nous nous étions non seulement nécessaires, mais suffisants, nous nous accoutumâmes à ne plus penser à rien d'étranger à nous, à borner absolument notre bonheur et tous nos désirs à cette possession mutuelle, et peut-être unique parmi les humains, qui n'était point, comme je l'ai dit, celle de l'amour, mais une possession plus essentielle , qui, sans tenir aux sens, au sexe, à l'âge, à la figure, tenait à tout ce par quoi l'on est soi, et qu'on ne peut perdre qu'en cessant d'être."
mercredi 25 novembre 2009
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