vendredi 24 août 2012

Jeudi 23 Août 2012. 10H35


En 1911, Barrès (1862-1923) écrit : « je suis las, ô mon Dieu, épouvanté de ma poésie qui grandit et de me voir m'acheminer sur les pentes inévitables de ma diminution » (Mes cahiers 1896-1923, Plon, 1993, p. 579 et 580). Cette « diminution » dont parle Barrès, n'est autre que le chemin que nous faisons, tous, du retour à cette poussière d'où nous venons, lorsque le temps est passé des « Souvenirs d'Egotisme » (Stendhal), du « Culte du Moi » (Barrès). C'est alors que « nous, nous en allons » (Ronsard), qu'advient l'heure de la « poésie qui grandit ». Car notre pauvre « moi », petit à petit, ne fait plus écran entre « la poésie » et toutes choses.