En
1911, Barrès (1862-1923) écrit : « je suis las, ô
mon Dieu, épouvanté de ma poésie qui grandit et de me voir
m'acheminer sur les pentes inévitables de ma diminution »
(Mes cahiers 1896-1923, Plon, 1993, p. 579 et 580).
Cette « diminution » dont parle Barrès, n'est
autre que le chemin que nous faisons, tous, du retour à cette
poussière d'où nous venons, lorsque le temps est passé des
« Souvenirs d'Egotisme » (Stendhal), du « Culte
du Moi » (Barrès). C'est alors que « nous, nous
en allons » (Ronsard), qu'advient l'heure de la « poésie
qui grandit ». Car notre pauvre « moi »,
petit à petit, ne fait plus écran entre « la poésie »
et toutes choses.
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1 commentaire:
Bonjour Michel,
je ne connais pas Barrès, je ne suis guère savante en poésie, guère savante d'ailleurs en pas grand chose.
Mais je suis sensible à la poésie, j'aime entendre ce qu'elle émeut en moi.
Justement ce "moi"?
Cette conscience qu'il est là, et en même temps comprendre qu'il y a en nous une pensée océane qui nous met en lien avec quelque chose d'universelle.
Barrès n'en est pas diminué si sa poésie grandit au-delà de ce moi.
Sûrement que je ne comprends pas tout, tant pis ou tant mieux.
Ce qui m'importe c'est le ressenti, mes vibrations à l'unisson d'un vers du poète.
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