Je préfère penser que les mots sont ma seule patrie.
lundi 23 mai 2011
Lundi 23 Mai 2011
Je préfère penser que les mots sont ma seule patrie.
dimanche 15 mai 2011
Dimanche 15 Mai 2011
Dans les « Cahiers », Barrès évoque la visite d'Anna de Noailles dans l'atelier de Rodin, en 1905. Animalité de Rodin, scrutant, palpant, sous prétexte de sculpter son buste, Anna, qui apparaît, elle-même, comme un animal apeuré, traqué. Cela se termine par cette phrase de Rodin : « Moi, la douleur, cela met du modelé sur le monde. » (p. 265, op. cit.).
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S'adressant à Dieu, cette prière de Barrès : « Libère-moi de vivre par vanité et laisse-moi jouir dans ma courte vie de l'inépuisable poésie. » (p. 286, op. cit.). « Inépuisable », c'est vraiment ce que l'on peut dire de la poésie : elle est dans l'air de chaque jour, dans le vent qui passe, le ciel gris, le chant des oiseaux.
samedi 7 mai 2011
Samedi 7 Mai 2011
Maurice Barrès écrit : "quand nous avons trouvé le rythme, l'âme de vérité qui est enfermée dans chaque chose, ce rythme nous délie des choses impures, épanouit la plénitude, le mystère enfermés dans les choses." (Mes Cahiers 1896-1923, Plon, 1993, p. 210). Cette phrase fait, étonnamment, écho à celle que j'écrivis, hier, 6 Mai 2011 :
mardi 3 mai 2011
Mardi 3 Mai 2011.
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"L'homme de génie, c'est celui qui nous donne ce dont nous avions besoin et qu'un autre ne pouvait pas nous offrir." (p.14, op. cit.). Pour moi, c'est Rousseau et Chateaubriand qui m'ont apporté ce dont "j'avais besoin" : ils ont libéré ma plume.
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Enterrement de Verlaine, en 1896. Madame Krantz crie, en se penchant sur la fosse : "Verlaine, tous les amis sont là !". Je ne peux m'empêcher d'imaginer le pauvre Verlaine, sous trois mètres de terre, dans sa surdité éternelle.