Pour le Blog
Samedi 10 Mai 2008. 8H47
Quand j’étais élève, à quinze ans, il y avait, dans l’un de mes manuels d’histoire ou de français, je ne sais plus, une gravure satirique et humoristique, à la fois, illustrant la situation du poète maudit, au XIX° siècle. On voyait un homme couché dans une mansarde avec un parapluie ouvert au- dessus de sa tête, à cause d’un trou dans le toit. J’ai longtemps rêvé sur cette image du poète maudit. J’ai cru longtemps avoir le courage de partir, moi aussi, vivre la « bohême » à Paris, à écrire dans des mansardes en buvant du café, des nuits entières, comme Balzac.
Au lieu de tout cela, j’ai mené une vie de fonctionnaire dans la fonction publique d’Etat, j’ai été , je suis encore, fonctionnaire de catégorie A, et j’hésite à demander la retraite , et à me faire « rayer des cadres », de peur de la décote liée aux années de travail qui me manquent, à ces quarante ans (bientôt quarante – et -un an) de travail exigés.
Pourtant, je pourrais la vivre, la « bohême », quarante-cinq ans plus tard. Mais j’ai, mesquinement, peur de ne plus avoir le confort et le luxe auquel je suis habitué : téléphone, internet, voiture. Or tout cela n’est en rien indispensable au grand projet d’écrire, pour lequel, il ne faut qu’un papier et un crayon.
10 Mai 2008. 12H45
Thionville : dans les rues, des amoureux, presque encore adolescents, en tenues d’été. Place de la République : des fouilles archéologiques. La ville sous la ville. Des fleurs de marronniers : l’éternel aujourd’hui.
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