Nageur nocturne, je traverse les nuits avec mon quota d'apnées du sommeil , quota insuffisant pour que la Sécurité Sociale me rembourse la machine à insuffler mécaniquement de l'air dans mes poumons.
Ce matin, en allant acheter du pain, je passe devant une maison en briques (comme il y en a tant, ici), inhabitée depuis longtemps...Seulement, voilà : cette maison est une ancienne boulangerie, et , malgré l'endroit ingrat (une ruelle sans perspective) , si je gagnais subitement une fortune, je l'achèterais, cette maison inhabitée, à cause de deux choses : une sorte de jardin abandonné qui jouxte la maison, que je transformerais en jardin zen, peut-être même avec du gravier seulement, et aussi à cause de ce système à poulie, à l'aplomb, à la verticale au-dessus de la maison, par où on faisait monter les sacs de farine, autrefois.
J'imagine assez bien mon écritoire, là-haut, derrière une fenêtre du grenier, malgré l'absence de perspective, en vis-à-vis. Je sais : cela ne vaut pas Hugo face à la mer , dans les îles anglo-normandes de Jersey , Guernesey, écrivant debout face à la mer déchaînée. Mais ma traversée du désert et mon exil à moi , en vertu d'une mutation, décidée en haut lieu, se déroulent à Romilly-Sur-Seine (Aube), depuis septembre 2005, dans une ville dont l'architecture (ou l'absence d'architecture) me faisait horreur, au début. Pourtant , au fil du temps, on perçoit les vibrations d'un passé lointain. Place des Martyrs, par exemple s'élevait une ancienne église, où reposèrent, quelques semaines, les restes de Voltaire, en partance pour le Panthéon. Je ne raconterai pas ici comment et pourquoi le corps de Voltaire fut inhumé à quelques kilomètres d'ici, à l'abbaye de Sellières. Autre lieu remarquable non loin d'ici : l'abbaye du Paraclet, à Ferreux-Quincey, où séjournèrent Héloïse et Abélard. Pour tout cela, je renvoie mon lecteur, ma lectrice bénévoles aux encyclopédies, peut-être même à cette remarquable encyclopédie en ligne, Wikipédia. Dans la ville elle-même, il y a , rue Gornet Boivin, une maison tout à fait remarquable qui fut un théâtre, dont il ne reste rien, rien que le masque tragique, sur le linteau de la porte d'entrée, masque de pierre qui l'ornait, autrefois.
La maison que j'habite ici date d'avant la Seconde Guerre Mondiale : cheminée de marbre, parquets , hauts plafonds. Quelqu'un m'a dit que l'armée allemande y avait établi ses quartiers, durant la Seconde Guerre Mondiale. Est-ce à la soldatesque allemande que nous devons ces traces carbonisées , sur les parquets ? L'âme des maisons, tout est là. On dit qu'il suffit, aux voyants, des photos des absents pour dire, de ces absents mêmes, le passé, le présent et l'avenir. Mais les villes et leurs maisons ont, je le répète, leurs "vibrations"..Il y a cette page magnifique de Rabelais sur les "paroles gelées" : les cris des guerres anciennes, d'un passé très lointain, qui finissent par retomber sur le protagoniste.
Je prépare la mise en ligne prochaine d'un recueil de poèmes quasiment inédit , qui s'intitule "Fin de Siècle", (il fut "auto-édité" à quelques exemplaires, à Charmes, Vosges, en l'an 2000) et dont le sous-titre sera : "Poèmes retrouvés au fond d'un tiroir..."C'est dire leur absence d'unité thématique, qui me cause quelques scrupules, mais je ne vois pas comment retravailler l'ensemble de ces textes, sauf à y passer beaucoup de temps. Or je mets en ligne toute ma poésie, dans une sorte de sentiment d'urgence dont je ne sais pas moi-même ce qui le justifie. J'ignore si les internautes qui lisent ce "blog" lisent également mon site poétique, et réciproquement, mais cela serait souhaitable, dans la mesure où il y aura une interactivité entre les deux , "blog" et site poétique, car je pense faire de ce "blog" un lieu de réflexion sur les coulisses de la création poétique, ce qui la précède et ce qui la suit.
Ce matin, en allant acheter du pain, je passe devant une maison en briques (comme il y en a tant, ici), inhabitée depuis longtemps...Seulement, voilà : cette maison est une ancienne boulangerie, et , malgré l'endroit ingrat (une ruelle sans perspective) , si je gagnais subitement une fortune, je l'achèterais, cette maison inhabitée, à cause de deux choses : une sorte de jardin abandonné qui jouxte la maison, que je transformerais en jardin zen, peut-être même avec du gravier seulement, et aussi à cause de ce système à poulie, à l'aplomb, à la verticale au-dessus de la maison, par où on faisait monter les sacs de farine, autrefois.
J'imagine assez bien mon écritoire, là-haut, derrière une fenêtre du grenier, malgré l'absence de perspective, en vis-à-vis. Je sais : cela ne vaut pas Hugo face à la mer , dans les îles anglo-normandes de Jersey , Guernesey, écrivant debout face à la mer déchaînée. Mais ma traversée du désert et mon exil à moi , en vertu d'une mutation, décidée en haut lieu, se déroulent à Romilly-Sur-Seine (Aube), depuis septembre 2005, dans une ville dont l'architecture (ou l'absence d'architecture) me faisait horreur, au début. Pourtant , au fil du temps, on perçoit les vibrations d'un passé lointain. Place des Martyrs, par exemple s'élevait une ancienne église, où reposèrent, quelques semaines, les restes de Voltaire, en partance pour le Panthéon. Je ne raconterai pas ici comment et pourquoi le corps de Voltaire fut inhumé à quelques kilomètres d'ici, à l'abbaye de Sellières. Autre lieu remarquable non loin d'ici : l'abbaye du Paraclet, à Ferreux-Quincey, où séjournèrent Héloïse et Abélard. Pour tout cela, je renvoie mon lecteur, ma lectrice bénévoles aux encyclopédies, peut-être même à cette remarquable encyclopédie en ligne, Wikipédia. Dans la ville elle-même, il y a , rue Gornet Boivin, une maison tout à fait remarquable qui fut un théâtre, dont il ne reste rien, rien que le masque tragique, sur le linteau de la porte d'entrée, masque de pierre qui l'ornait, autrefois.
La maison que j'habite ici date d'avant la Seconde Guerre Mondiale : cheminée de marbre, parquets , hauts plafonds. Quelqu'un m'a dit que l'armée allemande y avait établi ses quartiers, durant la Seconde Guerre Mondiale. Est-ce à la soldatesque allemande que nous devons ces traces carbonisées , sur les parquets ? L'âme des maisons, tout est là. On dit qu'il suffit, aux voyants, des photos des absents pour dire, de ces absents mêmes, le passé, le présent et l'avenir. Mais les villes et leurs maisons ont, je le répète, leurs "vibrations"..Il y a cette page magnifique de Rabelais sur les "paroles gelées" : les cris des guerres anciennes, d'un passé très lointain, qui finissent par retomber sur le protagoniste.
Je prépare la mise en ligne prochaine d'un recueil de poèmes quasiment inédit , qui s'intitule "Fin de Siècle", (il fut "auto-édité" à quelques exemplaires, à Charmes, Vosges, en l'an 2000) et dont le sous-titre sera : "Poèmes retrouvés au fond d'un tiroir..."C'est dire leur absence d'unité thématique, qui me cause quelques scrupules, mais je ne vois pas comment retravailler l'ensemble de ces textes, sauf à y passer beaucoup de temps. Or je mets en ligne toute ma poésie, dans une sorte de sentiment d'urgence dont je ne sais pas moi-même ce qui le justifie. J'ignore si les internautes qui lisent ce "blog" lisent également mon site poétique, et réciproquement, mais cela serait souhaitable, dans la mesure où il y aura une interactivité entre les deux , "blog" et site poétique, car je pense faire de ce "blog" un lieu de réflexion sur les coulisses de la création poétique, ce qui la précède et ce qui la suit.
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