Hier, vers dix-huit heures, j'arrive à Villemaur-Sur-Vanne (Aube) , village de 400 habitants, en ayant suivi, depuis plusieurs kilomètres, des pancartes, au bord de la route, qui recommandent la visite de l'église XII°, XIII°, pour son jubé de bois. L'église semble fermée. Un clocher de bois, hors d'oeuvre, semble tout droit sorti du XVI° siècle. En contournant l'église, je vois une vieille dame qui ferme à clef une petite porte. "Je veux bien vous laisser entrer quelques minutes", dit-elle. Je découvre le "jubé de bois polychrome sculpté par Thomas et Jacques Guyon, 1531, avec escalier de bois" (Quid.fr, article sur Villemaur-Sur-Vanne). A cette nuance près que le jubé n'est plus du tout polychrome. La vieille dame explique : "en 1968, on a enlevé toutes les traces de couleurs, parce qu'on n'avait pas les moyens de le restaurer en son état initial". La vieille dame explique aussi la fonctionnalité du jubé : séparer la partie "profane" de la partie "sacrée" de l'église. En me tournant vers la partie profane je crois voir les voleurs de grand chemin, les soldats en armes suivis de prostituées , dont parle la vieille dame. Nous sommes en deçà de la partie "sacrée" qui apparaît (tout étant fermé, par les colonnades du jubé), comme lointaine, inaccessible. Je remarque les coquilles Saint-Jacques sculptées dans le jubé. Je demande à la dame : "une étape sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle ?" Elle me le confirme, dit qu'elle a fait le pèlerinage de Saint-Jacques, depuis Vézelay. Je lui réponds que j'ai toujours rêvé de faire le pèlerinage, sans le faire jamais. Elle me répond d'un air mystérieux : "si on croit à une vie après la mort, il faut le faire".
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