dimanche 22 février 2009

Mardi 10 février 2009.

Je lis, page 474 du Tome IV des Mémoires d'Outre -Tombe (éditions Flammarion Grand Format, 1982), la ligne suivante : "Dans Charles X, l'homme m'attendrit, le monarque me blesse". Je pourrais écrire aujourd'hui la phrase exactement inverse, à propos de quelqu'un auquel je pense :"Dans .........,l'homme me blesse, le ........m'attendrit".
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Page 475 (op.cit.), ces lignes remarquables de lucidité : "Quand la société croule, quand les monarchies finissent, quand la face de la terre se renouvelle, Charles X établit à Prague un gouvernement en France, de l'avis de son conseil, MM. de Blacas, de Damas et de Latil entendus. Ne nous raillons pas trop : qui de nous n'a sa chimère ? Qui de nous ne donne sa becquée à de naissantes espérances ? Qui de nous n'a son gouvernement in petto de l'avis de ses passions entendues ? La moquerie m'irait mal à moi, l'homme aux songes. Ces Mémoires que je barbouille en courant, ne sont-ils pas mon gouvernement, de l'avis de ma vanité entendue ? Ne crois-je pas très sérieusement parler à l'avenir, aussi peu à ma disposition que la France aux ordres de Charles X?"
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Comment ne pas me reconnaître, aussi, dans cette autre phrase de la page 482 (op. cit.) : "Telle est ma nature : j'idéalise les personnages réels et personnifie les songes , déplaçant la matière et l'intelligence."

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