dimanche 15 mai 2011

Dimanche 15 Mai 2011

Dans les « Cahiers », Barrès évoque la visite d'Anna de Noailles dans l'atelier de Rodin, en 1905. Animalité de Rodin, scrutant, palpant, sous prétexte de sculpter son buste, Anna, qui apparaît, elle-même, comme un animal apeuré, traqué. Cela se termine par cette phrase de Rodin : « Moi, la douleur, cela met du modelé sur le monde. » (p. 265, op. cit.).

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S'adressant à Dieu, cette prière de Barrès : « Libère-moi de vivre par vanité et laisse-moi jouir dans ma courte vie de l'inépuisable poésie. » (p. 286, op. cit.). « Inépuisable », c'est vraiment ce que l'on peut dire de la poésie : elle est dans l'air de chaque jour, dans le vent qui passe, le ciel gris, le chant des oiseaux.


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