jeudi 5 mars 2009

Jeudi 5 Mars 2009. 16H06

J'entreprends la relecture des Confessions de Jean-Jacques Rousseau, dans l'édition des Classiques Garnier ( édition de Jacques Voisine, Professeur à la Sorbonne, 1980). Ce sera, au moins, ma troisième lecture. Ma première lecture de cet ouvrage, à dix-sept ans, c'était dans une édition du Livre de Poche, que j'aimerais retrouver.
Une première lecture, c'est toujours une découverte, où tout a de l'importance : l'aspect physique du livre, le grain du papier, la dimension des caractères d'imprimerie...Je n'ai pas oublié, par exemple, l'édition du Livre de Poche des Poèmes d'Apollinaire, ou des Fleurs du Mal, celle, chez Folio, du Procès de Kafka, celle , chez Seghers, des Derniers Poèmes d'Amour d'Eluard, que mon père jeta dans le feu, quand j'étais lycéen, déclarant que ma passion de la poésie nuisait à mes études.
Le texte des Confessions, dès les premières lignes, me semble familier et --oserai-je le dire ?-- fraternel, tant ma sensibilité est proche de celle de Jean-Jacques. Evoquant sa formation intellectuelle, dès l'enfance, au travers de ses lectures , Rousseau écrit : "De ces intéressantes lectures, des entretiens qu'elles occasionnaient entre mon père et moi, se forma cet esprit libre et républicain, ce caractère indomptable et fier, impatient de joug et de servitude, qui m'a tourmenté tout le temps de ma vie dans les situations les moins propres à lui donner essor." (p. 8 et 9, op. cit.).
J'admire le rythme de la phrase de Rousseau, rythme sans doute inégalé, ces symétries destinées à donner encore plus de force à ce qui est écrit.

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