samedi 30 août 2008

Samedi 30 Août 2008. 11H13

Lu les pages 181 à 208 du Tome IV des Mémoires d'Outre-Tombe (Classiques de Poche). Je prends en note des phrases, que je recopie dans un cahier d'écolier, comme quelqu'un classerait de jolies fleurs dans un herbier . Aujourd'hui, l'âge aidant, peut-être, une phrase bien écrite me semble avoir la perfection absolue d'un joyau. Je suis sensible au style, plus que jamais, sans pour autant, du moins je l'espère !, être capable d'admirer une phrase très bien écrite que je réprouverais sur le plan moral et philosophique.
Ainsi (p. 181, op. cit.) : "si j'eusse été libre et seul, j'aurais demandé aux moines quelque trou dans leurs murailles pour y achever mes Mémoires auprès d'une chouette ; puis je serais allé finir mes jours sans rien faire sous le beau soleil fainéant de Naples ou de Palerme : mais les beaux pays et le printemps me sont devenus des injures, des désastres et des regrets."
Ou encore , cette citation que Chateaubriand fait de l'un de ses ouvrages, René : "La famille de l'homme n'est que d'un jour ; le souffle de Dieu la disperse comme une fumée. A peine le fils connaît-il le père, le père le fils, le frère la soeur, la soeur le frère ! Le chêne voit germer ses glands autour de lui, il n'en est pas ainsi des enfants des hommes !" (p. 182 et 183, op.cit.)
Quel plus beau lamento concernant le temps qui passe et la précarité de la vie ?

Aucun commentaire: