mercredi 31 décembre 2008

Mercredi 31 décembre 2008. 10H05

L'édition (établie par Jean-Claude Berchet) dans laquelle je lisais, jusqu'à présent, le tome IV des Mémoires d 'Outre-Tombe (Classiques de Poche, 2002) , a fait le choix, respectant, sans nul doute, la dernière volonté de l'auteur, de renvoyer, dans un "Appendice", à la fin de l'ouvrage "le livre sur Venise". C'est pourquoi je choisis de poursuivre ma lecture du Tome IV, dans l'édition Flammarion Grand Format , (qui respecte, elle, le "manuscrit de 1845") , dite "édition du Centenaire", établie par Maurice Levaillant, 1982. Cette édition, elle, ne renvoie pas à la fin de l'ouvrage le "livre sur Venise".
Certes , ces "fragments retranchés", au dernier instant, par l'auteur, sous la pression de son entourage, ne contiennent pas d'éléments grandioses, mais des éléments simples et intimes, qui nous apprennent beaucoup, cependant, sur l'auteur et m'émeuvent particulièrement : " Nous ne pouvons souffrir aucune réputation ; nos vanités prennent ombrage de tout; chacun se réjouit intérieurement quand un homme de mérite vient à mourir : c'est un rival de moins; son bruit importun empêchait d'entendre celui des sots, et le concert croassant des médiocrités." (p. 376 de l'edition Flammarion Grand Format, 1982). Ou bien encore : "Toutes les fois que je suis tombé du sommet de ma fortune, j'ai ressenti une joie inexprimable à rentrer dans ma pauvreté et ma solitude, à jeter bas mes broderies, mes plaques, mes cordons, à reprendre ma vieille redingote, à recommencer les promenades du poète par le vent et la pluie, le long de la Seine vers Charenton ou Saint-Cloud." (p. 380, édition Flammarion Grand Format, 1982).

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