Cela va sembler bien immodeste : je voudrais que l'on puisse dire , un jour, que mon écriture a suivi la même trajectoire que celle de l'oeuvre d'Henri Matisse. Quand je pense à ce que j'écrivais il y a trente ans , à un recueil comme Dialogue sans espoir, qui me semble aujourd'hui, à la relecture, une interminable guimauve, et que je le compare à mes deux derniers recueils , Le ciel est couleur d'encre, Force de la douceur, qui n'ont jamais eu, comme lieu de publication, que le World Wide Web, c'est à dire qu'ils sont nulle part et partout, je me dis qu'il y a peut-être, la même trajectoire entre ces recueils "de jeunesse", et ceux d'aujourd'hui, qu'entre les toiles de jeunesse de Matisse, et celles de la fin, qu'une exposition en Juillet 2005 rassembla au Musée du Luxembourg, à Paris, sous le titre "Une seconde vie" , sans oublier les vitraux de la chapelle de Vence.
Je renvoie le lecteur de ce blog aux papiers multicolores, coupés et collés de la fin de l'oeuvre de Matisse, à ces feuillages stylisés de 1953, signés simplement "HM 53", qui servirent de support à l'affiche de l'exposition du Palais du Luxembourg. Ces feuillages stylisés, stylisés jusqu'au symbole, qui jaillissent de bas en haut, sont ceux de n'importe quelle plante et de toutes les plantes du monde. Ils ne décrivent rien d'autre que notre paysage intérieur, celui de nos souvenirs.
Je renvoie le lecteur de ce blog aux papiers multicolores, coupés et collés de la fin de l'oeuvre de Matisse, à ces feuillages stylisés de 1953, signés simplement "HM 53", qui servirent de support à l'affiche de l'exposition du Palais du Luxembourg. Ces feuillages stylisés, stylisés jusqu'au symbole, qui jaillissent de bas en haut, sont ceux de n'importe quelle plante et de toutes les plantes du monde. Ils ne décrivent rien d'autre que notre paysage intérieur, celui de nos souvenirs.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire